Au milieu du bazar bruyant de ce fil créé justement pour faire le buzzz, ...
Il y a en tout cas une raison technique claire à suivre les alignements "calculés" avec des bras de longueurs conventionnelles :
erreur d'angle maximale du diamant dans le sillon "maîtrisée" suivant la stratégie choisie.
Ce qui "garantit" déjà 2 choses (si la cellule est par ailleurs bien montée) : usure du diamant la plus modérée possible ("
long life" proche des limites annoncées par le fabricant),
usure des supports vinyles la plus réduite possible (ce qui est une chose primordiale si on veut maintenir une collection en bon état).
Ne pas respecter ces gardes-fous, ou utiliser des bras / réglages donnant des erreurs de
tracking supérieures,
c'est tout simplement s'exposer à une usure plus rapide du diamant donc réduire son
life-span,
et accessoirement le transformer en charrue pour vinyles qui laboure les supports à vitesse accélérée.
Et au niveau subjectif, la
tracking disto qui se rajoute au niveau mécanique est synonyme d'augmentation des distorsions audibles,
ce qui est normalement la bête noire de tout audiophile désireux de maximiser la qualité sonore de ses prestations.
Ce phénomène sera accentué par l'utilisation de diamants au profil dit "haut de gamme", tandis que ce sera probablement moins sensible sur un diamant au profil sphérico-conique.
Paramètre complémentaire à un "bon" alignement le plus précis possible, sur une bonne platine le réglage et l'application de l'
antiskating "correct"
se matérialise très bien de 2 manières différentes : au casque, par équilibre parfait entre les 2 canaux (nécessite aussi d'avoir une cellule aux tolérances de voltage en sortie serrées)
et aussi en passant un disque test où les canaux sont enregistrés en oppo. de phase : la somme doit aboutir à un signal le plus atténué possible.
Dans le cas de l’alignement proposé par Stevenson, celui-ci est calculé précisément pour arriver à 0° d'erreur en fin de disque "chargé" avec une face au timing long,
tels pas mal de disques des années 80/90 ... Les fins de face sont là où la IGD (
inner groove distorsion) est la plus forte,
et où cela aide subjectivement de ne pas avoir de
tracking disto supplémentaire qui ne vient que se rajoute au phénomène.
Les japonais ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, d'après considérations théoriques et subjectives, Technics reprend de très près cette géométrie sur ses modèles et c'est loin d'être un hasard.
Il y a moins de 3mm de différence (2.38mm) de réglage d'
overhang entre un Löfgren B et un Stevenson ( = les extrêmes) (exemple pris avec une SL-1200 et un PTS de 215).
3mm de précision de réglage n'y est donc absolument pas suffisante pour garantir un fonctionnement en proximité avec la stratégie d'alignement choisie.
Au pire, avec -3mm sur un Löfgren B, on sera en très gros aux alentours d'un Stevenson,
alors que si on a -3mm sur un Stevenson, on sera complètement dans les choux.
Si on a +3mm sur un Löfgren A ou B, idem dans les choux.
Avec des bras plus longs, on réduit l'erreur d'angle en lecture, et cela ne dépasse pas 5° d’amélioration (comparer les données fournies par Mr. Riffaud par exemple).
Les avantages théoriques des bras plus longs sont contrebalancés par de sérieux problèmes annexes :
PTS ? (quid de la précision de perçage d'une plinthe DIY destinée à accueillir un bras long pour atteindre un PTS précis au 1/10 ?)
poids supplémentaire / adéquation avec la compliance des cellules, sensibilité des tubulures à renforcer certaines résonances, etc.
Les constructeurs "THDG" sont
censés les avoir supprimés. On ne peut que les croire sur parole
crdt